VIVEZ UNE AVENTURE RÉELLEMENT ÉPIQUE SUR COMMODORE 64 AVEC SOULLESS 2 : THE ARMOUR OF GODS (C64MINI)

Après un premier opus vraiment cool, voici que Psytronik Software et Icon 64 remettent le couvert pour notre plus grand bonheur. Si Souless premier du nom nous avait déjà bluffé, les développeurs ont "étendu" le concept à un point de dingue. Cette suite, Soulless 2 : The Armour of Gods, est encore plus longue et plus variée niveau gameplay. De la plate-forme, du run 'n gun et du shmup. Une direction artistique inspirée et fabuleuse. Une aventure prenante. Nous avons là l'un des tous meilleurs jeux de la machine, c'est sûr, je n'ai pas peur de l'affirmer. Mais laissez-moi amener quelques quelques précisions pour soutenir mon propos (en plus, grâce à la page itch.io du jeu, j'ai pu illustrer cet article avec des gif animés).

Voici venu le temps de partir en quête de l'Armure des Dieux

Après avoir récupéré son trône dans Soulless premier du nom, notre bon roi Rizek se morfond quelque peu. Il reste une trace de la bête enfouie en lui. Chose compréhensible après un millénaire changé en monstre. Ce méfait fut commis à l'époque par notre mortel ennemi qu'est le mage noir Kalen. Et aujourd'hui encore, il continue de fomenter des complots afin d'asseoir sa domination. Un garde nous rapporte qu'il serait à la recherche de la mythique Armure des Dieux. Celle-ci serait le dernier artefact d'une civilisation antédiluvienne aujourd'hui disparue. Rizek n'hésite pas avant de se lancer lui aussi dans cette quête pour découvrir cet objet mythique dotés de pouvoirs surpuissants et dans le même temps détruire une bonne fois pour toutes ce satané sorcier.

J'ai trouvé le scénario des deux opus constituant la série Soulless très bon. C'est un plaisir que de suivre le roi Rizek dans ses pérégrinations. De plus, comme pour le premier jeu, nous avons le droit à une magnifique scène d'introduction nous plongeant instantanément dans l'ambiance si spéciale de ce Soulless 2 : The Armour of Gods. Grisant.

Le château est immense

Une réalisation royale

Vu que j'ai déjà abordé la beauté de l'introduction, faisant montre du pixel-art dans ce qu'il a plus beau, j'en viens de suite à la réalisation. À chaque fois que Psytronik Software publie un jeu, je me dit que nous sommes au maximum de ce que peut fournir notre bien aimé Commodore 64. Que nenni ! Je n'ai de cesse d'être surpris. Ce nouveau hit de la machine est somptueux. Les décors sont recherchés et variés, commençant sur un extérieur sauvage et plein de ruines pour peu à peu nous emmener dans un intérieur organique effrayant. Le voyage est génial. Les sprites des ennemis sont également superbes. Mention spéciale aux boss. Nous commençons par combattre la faune locale (guêpes, plantes carnivores, singes, sangliers...) et finissons par nous frotter à des entités cauchemardesques commes des ombres malveillantes ou encore des yeux flottants répugnants. Là encore, la variété est de mise. Enfin, je trouve notre héros hyper badass, si je puis me permettre. Sa dégaine au début du jeu, torse nu et arborant une grosse barbe, lui donne un côté bestial laissant transparaître la malédiction dont il fut la victime dans l'opus précédent. Puis vient le moment où nous trouvons l'armure légendaire (aucun spoil ici, c'est annoncé dans le sypnosis du jeu) et là nous nous changeons en un guerrier volant intimidant et tellement stylé. Vraiment, Soulless 2 : The Armour of Gods est au sommet de ce que propose l'ère 8 bits toutes machines confondues. Un régal. 

Maintenant, ça va ch...

Pour ce qui est de la partie sonore, si les bruitages sont plutôt cool la musique est juste sublime ! Nous avons le droit à plusieurs compositions pour accompagner les différentes parties du soft. Celles-ci sont assez discrètes, elles ne cassent pas les oreilles, mais plongent totalement le joueur in game. Dès le début du jeu, fouillant l'extérieur verdoyant avec un accompagnement musical aux accents tribaux... Fabuleux.

Au risque de me répéter, nous atteignons avec Soulless 2 : The Armour of Gods ce qui se fait de mieux toutes époques confondues en termes de pixel-art. Oui, nous en sommes là. C'est complètement dingue. Ça n'a peut-être l'air de rien vu comme ça mais joystick en mains et focus sur l'aventure... J'ai envie de dire que niveau ambiance et challenge, nous avons là le Dark Souls du Commodore 64. Carrément. 

Ça fait du bien de dégotter le pistolet

Vous reprendrez bien un peu de plateforme ou de shoot 'em up ?

Comme je vous l'ai annoncé en préambule de cet article, nous avons un jeu à gameplay multiple. Au départ, nous sommes sans défense et devons donc nous contenter d'esquiver les ennemis se trouvant sur notre passage. Ensuite, arrive le moment où nous dégottons un pistolet (améliorable) et là nous sommes heureux de pouvoir nous défendre. Mais les développeurs ayant un petit côté sadique, des ennemis vont poper en masse à ce moment précis. Il faut bien que notre arme durement acquise (j'ai mis un temps fou à la trouver alors qu'elle n'est pas si loin) nous serve à quelque chose. En mourant, nos assaillants peuvent laisser tomber de la vie ou des chargeurs. D'ailleurs, lors de notre aventure il nous sera possible de gagner des points de vie supplémentaire qui ne seront pas de trop, le jeu étant sacrément difficile. Donc, Soulless 2 commence par nous proposer de la plate-forme pure pour ensuite partir sur du run 'n gun à la Contra (en moins survolté bien sûr) et enfin du shoot 'em up lorsque nous enfilons l'Armure des Dieux permettant de voler. Cette courbe de progression est juste parfaite. 

Rizek se dirige très bien. Comme pour beaucoup de jeux sur ordinosaure, le saut est attribué à la direction haute du joystick. Bien que certains râlent sur ce système, je trouve pour ma part qu'il est plutôt intuitif. Ça reste dans la continuité du mouvement. Nous aurons souvent à enchaîner les petits sauts avec précision et rapidité, je pense par exemple au début du jeu lors des passages dans les arbres avec les singes nous jetant des batons à la figure, et cela ne fait jamais rager tant la maniabilité est millimétrée. Quant au tir, il est rapide et ce n'est donc pas un problème de vider un écran de ses occupants. La vitesse de vol avec l'armure est également très bonne. Nous avons le droit à des commandes au top, rien à redire là-dessus. 

La messe est dite

La série Soulless est un chef d'œuvre du Commodore 64 et un chef d'œuvre du JV tout court. Si le premier opus est un diamant brut, cette suite fut taillée par des orfèvres et brille de mille feux. Tout est parfait dans ce jeu. Si seulement les grosses sociétés avec leurs productions atteignant des sommes folles pouvaient se pencher un peu sur ce genre de sorties et en prendre de la graine, le média dont nous sommes si friands se porterait sans doute mieux. Pas de jeux vendus en kit ici, pas de DLC abusifs ni de micro-transactions... Du fun à l'état pur, un respect du consommateur et un véritable amour des jeux vidéos. Voici ce qui vous attend si vous vous penchez sur le catalogue de Psytronik Software, Icon 64, Protovision, etc... C'est tout ce que nous aimons.

Peace.

O'Reilly