C'est là mon tout premier test d'un jeu VIC 20. Je découvre cette ludothèque depuis ces derniers jours seulement et je peux dire que je suis bluffé. Grand fan devant l'Eternel de l'Atari 2600, j'avais entendu que cet ordinosaure jouait dans la même catégorie. J'entends par là qu'il était disponible à la même période mais qu'il semblait bien plus performant que la console du légendaire constructeur américain. Ordinateur oblige. Je confirme ! Nous avons des jeux arborant le même type de graphismes stylisés dirons-nous et que j'adore tellement, mais plus colorés et acidulés. De plus, les jeux sont bien plus fluides et "finis", si j'ose dire. Je suis tellement heureux que toute cette merveilleuse ludothèque s'ouvre à moi grâce au VIC20/C64Maxi de Retro Games. Et donc, le premier titre qui m'a accroché et sur lequel je compte bien péter le score est un shmup survolté nommé Metagalactic Llamas : Battle at the Edge of Time. Ça, c'est du titre qui ne blague pas. Ce jeu fut développé par un certain Jeff Minter et publié par la société fondée par ce dernier, Llamasoft, en 1983. Je vais d'ailleurs commencer cet article en vous parlant un peu du bonhomme. Il le mérite clairement. Nous y allons ?
Jah spirit
Monsieur Minter eut une longue carrière plutôt prolifique dans le domaine des jeux vidéos. D'abord, ce développeur anglais se fit connaître par ses productions sur ordinateurs 8 bits mettant toujours en scène des ruminants. Oui, vous avez bien lu. Lamas et autres chameaux étaient souvent les principaux protagonistes de ses jeux. De plus, ce cher Jeff était également connu pour ses visuels psychédéliques. La preuve en est Psychedelia, sorte de trombinoscope virtuel présent dans le caroussel du VIC20Maxi, ou même le fameux Metagalactic Llamas qui nous intéresse dans ces lignes. Ensuite, le développeur travailla sur de nombreux supports et fut même aux commandes de sacrément bonnes conversions telles que Tempest 2000 et Defender 2000 sur la Jaguar d'Atari. Puis son parcours fut jalonné de projets divers et variés comme le synthétiseur de lumières de la XBOX 360 lorsqu'un CD y était inséré ou encore un shmup nommé Space Giraffe (encore un ruminant, ce monsieur devait sûrement aimer la verdure... Hum, hum...) disponible en téléchargement sur le XBOX Live Arcade. TxK est une revisite de Tempest qu'il développa pour la PS Vita, ce qui lui valu des soucis avec Atari alors détenteur de la licence. Ces soucis réglés, il enquilla sur le jeu officiel Tempest 3000 paru sur PlayStation 4, XBOX One et PC. Mais le jeu aujourd'hui considéré comme étant le chef d'oeuvre de Jeff Minter est un shmup, encore, nommé Polybius paru en 2017 sur PlayStation 4 et compatible PSVR. Nous pouvons objectivement avancer que ce développeur a une carrière riche et fichtrement intéressante. Que fait-il aujourd'hui ? Je ne saurais le dire mais je lui souhaite d'être encore sur de superbes projets. Il est maintenant temps de se pencher sur l'une des premières productions de sa société Llamasoft, à savoir Metagalactic Llamas.
"Prenez le contrôle de Metallama et combattez le cyborg Zzyaxian et des mutants arachnides dans ce jeu de tir à défilement latéral sorti du cerveau de Jeff Minter."
Voici l'une des rares descriptions que l'on trouve du titre sur le net. C'est exactement ça, hormis que je n'ai pas encore eu la chance de rencontrer ce mystérieux Zzyaxian et que dans les plutôt "chiches" let's play que j'ai pu trouver nous ne voyons que les premiers niveaux. Peut-être n'est-il qu'une partie du lore... Si un jour je le découvre je reviendrais sur cet article.
Atari 2600 de luxe
Comme je l'ai deja dit en introduction, le VIC20 affiche des graphismes me rappelant ma chère Atari 2600, qui m'accompagna durant de longues années, mais en mieux. Et puis les jeux sont vraiment plus nerveux. Ça bouge très bien. Lorsque je me souviens du Space Invender de la 2600, c'est sûr qu'un Metagalactic Llamas sur VIC20 ne pouvait que faire rêver. Niveau sonore, j'ai bien l'impression que nous restons sur le même créneau. Les bruitages sont cool mais peuvent vite devenir crispants. Sur un fond noir, normal (d'autres versions virent le jour plus tard et ont le droit à des choses plus élaborées), nous dirigeons donc un lama d'un joli jaune pétant. L'attaque venant des airs, les araignées mutantes de l'espace (j'adore) vont venir du haut de l'écran. Notre but est donc de les dézinguer à l'aide de notre crachat laser rebondissant (sérieux j'adore !). La subtilité est que si nous sommes trop lent ou si nous sectionnons le fil raccrochant les araignées à je ne sais quoi, ces dernières tombent alors au sol et se mettent à ramper vers nous. Les abattre est dès lors beaucoup moins facile. Pour nous aider à diriger notre tir, le jeu nous offre la possibilité de baisser et remonter à volonté le "ciel". En fait, le plancher horizontal au-dessus de notre tête sur lequel rebondissent nos tirs. Lorsque plusieurs araignées se trouvent au sol, il est important se faire attention à ne pas se faire encercler. Ceci dit, elles rapportent plus de points ainsi qu'éliminées au bout de leur fil. À vous de voir quand vous trouvez judicieux d'abattre ces sales bestioles. Dégourdi, notre lama peut sortir par un bord de l'écran et revenir par l'autre côté. C'est très pratique. Notre héroïque animal défendant la Terre est vif comme il se doit et son crachat des plus rapides. Nous enchaînons donc les ennemis à la pelle. Tous les 10000 points, nous changeons de stage et le rythme d'apparition des ennemis augmente. Notre lama de compétition possède trois vies et ce ne sera pas de trop pour espérer scorer tant ce titre devient assez vite frénétique. C'est du sport.
Des graphismes flashy des plus sympathiques, un gameplay nerveux et addictif, une ambiance farfelue unique... Metagalactic Llamas fait partie de ces titres que je suis toujours hyper content de découvrir. Je sais que j'ai de nombreuses heures d'amusement à passer dessus en perspective. Je ne sais pas trop l'expliquer mais ces gros pixels sont pour moi du jeu vidéo "pur". Je vous l'ai déjà dit mais j'adore l'Atari 2600. J'ai toujours trouvé que de ces jeux émanait quelque chose de mystérieux. Ils m'aident à rêver, vraiment. Et mantenant me voici en train de farfouiller dans une ludothèque qui m'était jusque là totalement inconnue et qui est le top du top de cette génération si spéciale à mes yeux. Parfois, je dois dire que la vie est belle...
Peace.
O'Reilly
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