UNE SAGA ÉPIQUE AYANT MARQUÉ L'HISTOIRE DU SHOOT 'EM UP CLÔTURÉE EN BEAUTÉ PAR 1944 : THE LOOP MASTER (CAPCOM HOME ARCADE)
Dernier opus de la très connue saga 19XX du géant japonais Capcom, ce shoot'em up divise la communauté. Certains l'adorent (ce qui est mon cas) et certains le détestent. Nous avons là un titre ayant vu le jour en 2000 sur le fameux système arcade CPS-II et se voulant extrêmement classique. Voyons plus précisément à quoi nous avons à faire.
Top Gun
Précisons d'emblée que contrairement aux épisodes précédents, le développement de 1944 : The Loop Master fut confié aux bons soins de Raizing pour le compte de Capcom qui l'édita donc sur ses bornes d'arcade. Cela explique les quelques menus changements opérés. Nous notons donc l'abandon de l'affichage en TATE pour un écran de jeu plus large à l'instar d'un Gigawing. Personnellement cela ne me dérange guère mais les "puristes" ont crié au scandale. Si il y'a bien quelque chose sur lequel tout le monde est d'accord se sont les graphismes. Ceux-ci sont juste magnifiques. Une réalisation de haut-vol, c'est le cas de le dire. Les décors, les effets spéciaux, les ennemis... Un régal pour les yeux. Et niveau sonore c'est du même acabit. Du bon gros rock 'n roll qui plonge de suite le joueur dans l'ambiance du jeu comme jamais. D'ailleurs, la direction artistique suit toujours le thème de la seconde guerre mondiale. Avions, tanks, tourelles, porte-avions... Tels seront nos adversaires. Donc, pour en finir avec la réalisation, il n'y a aucun reproche à faire à 1944 : The Loop Master. Un must.
Le shmup sous sa forme la plus pure
Quand est-il du gameplay ? Comme dit en introduction, nous sommes sur du classique de chez classique. Trop, diront certains. Notre tir est upgradable mais nous n'en avons qu'un seul type. Notre avion tire face à lui, pas de tir évasé, qui va chercher les ennemis ou quoi que ce soit du genre. À son maximum, celui-ci atteint une largeur plutôt sympathique. Surtout lorsque nous sommes doté des deux modules venant se positionner de chaque côté de notre avion. Ces derniers sont destructibles indépendamment et il est possible de les cumuler pour en avoir quelques uns en stock. En bas à gauche de l'écran se trouve une barre qui se remplit en maintenant le bouton d'attaque enfoncé, ce qui stop notre tir. Elle est assez longue à charger mais une fois cela fait, relâcher le bouton fera que notre avion prendra de l'altitude et "enverra la purée". Nous serons d'ailleurs intouchable pendant ce court laps de temps. Autant vous dire que vous prendrez vite le coup de la remplir petit à petit dès que l'occasion se présente pendant les rares moments d'accalmie. Enfin, nous disposons d'une smartbombe qui, lorsque nous la déclenchons, fait appelle à une armada d'avions alliés venant balayer l'écran en explosant tout sur leur passage.
Effectivement, difficile de faire plus basique. Mais bon, se reposer sur ses acquis a parfois du bon et 1944 : The Loop Master est un vrai plaisir stick en main. Par contre, l'absence d'auto-fire fait que maintenir la cadence demandera de l'endurance. Les vrais savent.
Entre shmup classique et boss-rush
Un autre point fort du titre est sa durée de vie. Ce ne sont pas moins de 16 niveaux qui attendent les joueurs, chacun avec leur boss. Un truc que j'ai trouvé vraiment cool et qui implique réellement le joueur dans ces combats contre ces énormes machines est le fait que nous puissions perdre. Je ne parle pas ici du simple Game Over qui nous fait repoper de suite mais bien du fait que si nous mettons trop de temps à mettre à mal notre ennemi, ce dernier finit par s'enfuir. La chose est bien énervante lorsque vous venez de mener un combat acharné et que MISSION FAILED s'inscrit en gros au milieu de votre écran. Rageant. D'ailleurs, sachez que 1944 : The Loop Master n'est pas punitif en mode one-shot. Nous possédons une barre de vie qui nous permet d'encaisser plusieurs boulettes. Et nous pourrons ramasser des items popant ici et là nous remettant un peu de vie et d'autres upgradant notre tir, nous rajoutant des bombes ou encore des modules. Le jeu monte très vite en intensité, nous sommes bien sur un bullet-hell. Old-school, certes, mais bullet-hell quand même, Ces items salvateurs sont donc bienvenues. Vous l'aurez compris, atteindre le 1CC demandera de sacrément doser pour espérer accomplir un jour cet exploit.
Il n'y a pas à sourciller, Capcom aura vraiment réussi à marquer de son empreinte le petit monde du shmup et la série des 19XX aura beaucoup fait pour cela. Cet épisode venant clôturer cette saga épique se distingue un peu de ses prédécesseurs de part son affichage "étendu". Hormis ce point, il reste dans la continuité de ce qui nous fut proposé auparavant. L'ambiance est prenante, le gameplay classique au possible est donc parfait et la réalisation est magnifique. 1944 : The Loop Master fait partie de ces shoot 'em up ayant contribué à écrire l'histoire de ce genre de niche qui continue aujourd'hui à rassembler des adeptes. Un jeu à faire et refaire sans modération.
Peace.
O'Reilly
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