Vous aimez regarder les youtubeurs Laupok ou Willong passer des heures sur des jeux ultra hardcores comme I Wanna Kill The Troll King ou encore Céleste ? Moi aussi. Ces jeux de plate-forme tellement exigeants que peu de joueurs parviennent à en voir le bout me fascinent. Je trouve que la concentration requise, voir l'abnégation totale de toute pensée au profit de l'instinct, amène au final une satisfaction énorme à qui brave le danger.
Sur la cartouche Indie Heroes Collection 1 pour Evercade se trouve un titre du genre. Une petite puce, l'insecte, à besoin qu'on l'aide à récupérer du sang. Allez-vous réussir à faire preuve de sang-froid et à finir Flea ? Rien n'est moins sûr...
Boing, boing, boing...
Un point différe des autres titres cités en préambule : nous jouons une puce qui a un petit problème d'hyper-activité et ne peux s'arrêter de rebondir. Celle-ci se nomme donc Flea et ne reste jamais immobile. La seule possibilité pour la "canaliser" un peu est de maintenir enfoncé un certain bouton qui la fera aller moins haut, la faisant en fait sautiller rapidement sur place. La maniabilité est millimétrée et fluide au possible, on le ressent lors de certains moments complexes, ce qui fait que je ne me suis jamais énervé même en recommencant des dizaines de fois un même passage. C'est tellement fun que c'est le sourire aux lèvres que l'on se mange piques et autres obstacles en pleine figure. Et Flea est tellement mignonne... Au fil de l'aventure, de nouvelles possibilités seront débloquées comme nager ou même un dash bien pratique. Des mécaniques qui viennent accompagnées de nouvelles tortures dans le level-design, les développeurs nous faisant souffrir avec maestria pour notre plus grand plaisir.
Ces rochers se désintègrent au moindre saut dessus |
En général, un niveau est un écran labyrinthique truffé de pièges et d'ennemis. Des petites bouteilles rouges, le sang, sont à ramasser pour ensuite les échanger contre des vies. À intervalles réguliers, une grosse puce obèse vous redonnera donc quelques vies qui ne seront pas de trop. Ne vous sentez pas serein parceque vous en avez 200 ou plus, j'en ai déjà perdu 60 sur un seul et même passage ardu...
Bien entendu, plusieurs boss seront de la partie et je peux vous dire que vous finirez leurs niveaux avec les mains moites et tremblotantes. À chaque fois, ce stage se présente comme une longue fuite en avant avec un scrolling et le boss qui nous poussent à rebondir sans cesse entre de multiples pièges sans nous laisser le temps de calculer nos actions. Très stressants, ces "combats" demanderont de sacrifier un bon paquet de vies avant de les réussir. On est un hardcore gamer ou on ne l'est pas...
Les flèches nous propulsent, gare aux piques |
So cute
La direction artistique de Flea est superbe. Le monde a parcourir est des plus singuliers et les personnages croisés ont tous un quelque chose de marrant. On se sent bien dans ce monde tout en pixels. Les couleurs sont tellement bien choisies... Vraiment, l'univers de Flea a grandement contribué au fait que je ne lâche rien jusqu'au bout. J'avais tout le temps envie d'y revenir et même maintenant que je l'ai terminé, je souhaite recommencer et m'améliorer. Vivement que je puisse capturer mes parties et lancer ma chaîne YouTube, ce sera l'un des premiers jeux que je ferais en speed-run, garantie.
Niveau ambiance sonore, là encore le travail réalisé est top. La musique est entraînante sans être crispante, hormis celle des boss, et les bruitages sont parfaits.
On sent que les développeurs ont pris du plaisir à créer l'univers de Flea. Emprunt d'une folie douce, et malgré un gameplay hardcore, ce jeu est une bulle de bien-être.
Le premier boss : une patte de chat |
C'est pour des jeux comme celui-ci que je supporte à fond la scène homebrew. En jouant, on sent que nous sommes face à une oeuvre faite par des passionnés. De la Nes à la Dreamcast, c'est désormais sur l'Evercade qu'a rebondit Flea. Un concept simple et addictif, un univers super acceuillant, pas loin de cent niveaux... Pour moi, l'un des meilleurs jeux de la console.
Peace.
O'Reilly
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