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ARGUS (C64MINI) : UN JOYAU BRUT...

Dès que j'ai vu les screenshots, je n'ai pas hésité une seule seconde avant de payer les 4$99 afin d'acquérir ce magnifique jeu estampillé Psytronik Software. Un vrai dungeon-crawler à la première personne comme à l'époque. Des kilomètres de couloirs sombres à parcourir. Des monstres à combattre pouvant surgir à chaque instant. Des trésors a dénicher dans les profondeurs. Épique...

C'est ce genre de créations qui me font tellement adorer mon C64. Ce genre de jeux recelant de la magie en eux, véritablement. Quand je joue à Argus je ressens quelque chose de spécial, mon âme d'enfant rêvant d'aventure et de secrets enfouis se réveille alors. J'ai envie de creuser à fond l'univers qui m'est proposé, de me plonger dedans littéralement pour en ressortir changé, comme après un bon bouquin. Psytronik Software n'ont de cesse de me faire rêver et je ne les remercierais jamais assez pour ça. J'achète donc leurs titres et rédige mes petits tests, c'est bien maigre comparé au bonheur qu'ils m'apportent. Bref, mesdames et messieurs, voici Argus.


Bienvenue ailleurs

Nous sommes vraiment dans ce qui me parle visuellement en termes de jeux vidéos. C'est tout ce que j'aime : un pixel-art somptueux allié à une ambiance prenante mais à un point... La première fois où j'ai lancé Argus je suis resté pantois. Je me suis dis que c'était là ce que je recherchais en jouant. Je me suis retrouvé transporté dans ce monde fictif, comme par un bon roman. Ce jour marqua ma vie de gamer et se range désormais aux côtés du Noël où je découvris Alien versus Predator sur Jaguar ou encore lorsque mon père rentra des courses avec Ecco the Dolphin (l'un de mes jeux favoris et parmi mes plus beaux souvenirs). J'ai repris le gaming il y'a deux ans et Argus marque également un tournant dans ma vie, la renaissance de la passion après plus de quinze ans loin du joystick. Pour moi, ce jeu représente vraiment quelque chose...

Après qu'un homme encapuchonné nous ai conté l'histoire du royaume de Grayfell se trouvant dans les terres d'Argus, régit par le bon roi Midus mais menacé de destruction par l'horrible Zoran qui a récemment fait enlever un enfant qu'une prophétie désignait comme son tueur, nous voici directement plongé dans l'action. Il nous revient d'aller sauver cet "Enfant des Étoiles" tout en combattant la légion de monstres relâchés par notre ennemi maléfique. Nous, Thoran fils de Thryne, sommes le dernier espoir du royaume ! Nous voici donc parti dans des dédales obscures jusqu'à la toute fin du jeu...

Quel plaisir apporte la vue à la première personne et cette manière d'avancer de pièce en pièce ! Les graphismes d'Argus me touchent en plein coeur de retrogamer. C'est tout bonnement magnifique. Les différents lieux à visiter, si ils se ressemblent, utilisent chacun leur code couleur. La forêt verdâtre, les sous-sols en terre battue ou encore un temple dans les tons pâles... C'est l'une des principales raisons de mon amour pour le Commodore 64 (et pourquoi je rêve d'un ZX Spectrum) : sa palette de couleurs. Je n'arrive pas à vous décrire mon réel ressenti face à ces graphismes. C'est un peu comme lorsque je laisse mon esprit divaguer sur mon tableau favori : l'Église d'Auvers-sur-Oise de Van Gogh. Alors je me sens bien, détendu...

Réveillez votre âme d'explorateur

Nous sommes donc perdu et devons trouver notre chemin à travers plusieurs niveaux labyrinthiques à souhait. Bien entendu, des passages nous seront fermés jusqu'à ce que nous dégottions la bonne clé ou autres objets servant à actionner divers mécanismes. Le tout sera de s'y retrouver et c'est loin d'être facile. Certaines parties du labyrinthe s'amuseront même à rendre le joueur chèvre en changeant les murs de place sans crier gare. Connaissez-vous la maison des fous dans Les douze travaux d'Asterix ? J'ai fais la majeure partie du jeu sans carte, bien que fournie en pdf. lors de l'achat, et j'ai finalement été forcé de m'y référer. Je n'étais alors pas très loin de la fin et conseille d'ailleurs de jouer sans la carte pour ne pas rouler sur le jeu. En tous les cas, très dur de ne pas perdre le Nord dans ces dédales... Mais c'est là qu'est le sel de ce jeu : dans l'exploration. Étant un grand nostalgique de l'Atari 2600, je retrouve dans Argus le même génie que dans les jeux de cette époque. Les développeurs nous fournissent des bases solides pour faire ensuite travailler notre imaginaire. Mille histoires se sont déroulées dans ma tête tandis que j'arpentais ces terres méconnues, à l'affût du moindre secret.

Une chose essentielle sera de trouver des armes plus létales que notre dague de base. Certaines seront plus utiles que d'autres face à certains types d'ennemis. Ces derniers vont des chevaliers aux monstres cyclopes en passant par les araignées ou les squelettes... Le bestiaire découle de l'héroic-fantasy et bien des monstres nous donneront du fil à retordre, jusqu'à dénicher l'arme adéquate à leur éradication. 

Tout est fait pour me happer : les graphismes, l'ambiance, le lore... Psytronik Software n'aurait pu viser plus juste.

Ces couleurs...

Du JV pur souche

Voilà ce que doit être pour moi un jeu vidéo : un appel au rêve. Argus me donne envie d'explorer, de jouer, de lire, d'écrire... Un bac à sable à idées. Réellement, ce dungeon-crawler m'a fait du bien. À l'instar d'un Seigneur des Anneaux (le livre) ou d'un Final Fantasy X, j'aimerais pouvoir oublier Argus pour revivre la tellement enivrante découverte d'un nouvel univers où je me sens comme chez moi. 

Je sais qu'énormément de joueurs actuels le diraient ennuyeux, redondant, avec rien à faire... C'est sur, ça ne péte pas dans tous les sens et nous sommes dans une solitude extrême. Mais c'est autant dans le cerveau que sur l'écran que ça se passe. Et la musique nous accompagnant est très bonne pour laisser divaguer son esprit, bien qu'un peu lassante à la longue, c'est normal. Les bruitages quant a eux renforcent encore l'immersion. Quel travail...

Pour voir le bout de l'aventure, ce qui prendra de longues heures, il s'agira de faire attention à sa barre de santé qui remontra grâce à des potions ou de la nourriture. Avancer toujours plus profondément, faire bien attention à ne pas louper une salle, penser à sauvegarder souvent... Tel sera le mantra de l'explorateur désirant survivre. Sentez-vous l'Indiana Jones qui sommeille dans votre coeur ? Argus a le pouvoir de le réveiller. 

Il était une fois...

Que rajouter de plus à ces éloges ? Ce jeu est tout bonnement génial. Ou peut-être était-ce moi qui me trouvais alors dans les bonnes dispositions pour adhérer au jeu ? Il doit y avoir un peu de ça. Je pense surtout que Psytronik Software recèle des développeurs de talent qui ont encore pour but de faire vivre aux joueurs un véritable voyage, pas de leur prendre leur argent. Sur ces mots, je m'en retourne à Maepole, un petit village où j'aide une certaine Briley dans ses pérégrinations. Le C64 est dingue...

Peace.

O'Reilly    

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