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SUPER DOUBLE DRAGON (EVERCADE) : LA FUREUR DES ANNÉES 90

Si j'ai été heureux de me refaire les épisodes Nes, incroyables, j'ai encore plus aimé rejouer à ce Super Double Dragon sortit en 1992 sur Super Nintendo et en 2021 sur Evercade (non mais quelle machine !). Honnêtement, il a beaucoup mieux vieillit que ses aînés. Des beaux graphismes, une maniabilité beaucoup mais alors beaucoup plus fluide, une palette de coups digne d'un versus... Ce titre de Technos marque pourtant la fin de la célèbre société japonaise. Pour cet article, j'ai été me replonger dans les tests d'époque et suis sidéré de voir que Super Double Dragon avait alors reçu un accueil très mitigé de la part de la presse. Qu'en est il aujourd'hui ? C'est ce à quoi je vais tâcher de répondre. 


Les gros-bras des années 90

Ce jeu sent tellement bon les années 90... Regardez-moi ces artworks et ces coloris flashy ! Ça me renvoie à cette époque où tous les jeunes avaient pour héros Stallone, Schwarzie, Hulk Hogan, notre Jean-Claude Vandamme docteur en philosophie... Que des hommes, des vrais ! Le wokisme exacerbé n'avait pas sa place en cette époque bénie. Dans la rue on se bastonnait, à la maison on mattait des films de baston et, surtout, on jouait à des jeux de baston. Baston, baston, baston... Il est où Harry Potter ? Je m'en vais lui mettre sa baguette dans le c.. ! Veuillez me pardonner, je me met tellement dans l'ambiance approprié au jeu que je test, du coup... 

Alors que la Mega Drive avait de quoi faire la belle avec les somptueux Street of Rage, la Super Nes vit débouler son champion. Je dis bien "débouler" car à ce que j'ai lu, Technos l'aurait sortit en trombe et en occultant par la même l'introduction, les cut-scènes, la fin... Bref, tout ce qui n'est pas du gameplay. 

Mais ce qu'il reste de ce Super Double Dragon est génial. Les graphismes sont franchement tops. Riches et colorés, c'est un plaisir pour les yeux. Les animations sont superbes. La première fois où vous voyez une ennemi vous feinter en se baissant et enchaîner avec un uppercut donne des frissons, comme dans un vrai film d'action d'antan. C'est ce qui fait tout le sel de ce titre, et ce qui devrait être la base pour tout beat qui se respecte : la sensation de bagarre formidablement retranscrite. Manette en main, on devient directement (dans notre tête, n'essayez pas de faire ça en vrai) un combattant de free-fight.

Ça sent bon le front-kick

C'est là LA grosse qualité de Super Double Dragon : ce système de combat qui fait de chaque affrontement un "mini versus", si vous voyez ce que je veux dire. La palette de coups à notre disposition est sacrément fournie, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Cela me change énormément après mon dernier beat 'em all : Water Margin. Dans ce dernier, un seul bouton de coup d'épée à marteler, point barre. Mais là, dans ce Super Double Dragon, c'est un bouton pour les coups de poings, un pour les coups de pieds, un pour le saut et, mon préféré, le bouton parade. Celui-ci ne sert pas qu'à contrer une attaque mais également à riposter. Un ennemi tente de vous allonger d'une grosse droite dans les gencives ? Parez, agrippez son bras et ensuite amusez-vous. Enchaînez le malotru de patates, de front-kicks ou balancez-le par dessus votre épaule. Il est possible aussi de prendre son adversaire par le coup pour lui envoyer un bon coup de genoux en pleine face et si pendant cette action l'un de ses congénères arrive par derrière, il est tout simple d'envoyer un chassé dans sa direction sans lâcher notre prise. Un enchaînement de poings peux se clôturer d'un puissant uppercut tandis que plusieurs coups de pieds dans la tête peuvent accessoirement se solder d'un magnifique et ultime front-kick rotatif. Ajoutez à cela le salvateur coup de pied sauté ainsi que quelques autres manipulations et vous avez l'un des beat 'em all avec la maniabilité la plus marrante qui soit.

La racaille de toutes sortes errant dans la ville ne sera pas en reste quand il s'agira de nous rendre la monnaie de notre pièce. Mais ce qui est génial, et bon pour les nerfs, est qu'il y'a toujours un échappatoire. Je reprends Water Margin pour exemple car c'est le jeu le plus récent du même type que j'ai en tête, dans celui-ci il nous arrivait parfois de se retrouver au sol et tellement entouré d'ennemis qu'il devient presque impossible de se relever, ce qui est extrêmement rageant. Pas de ça dans ce Super Double Dragon. Bien entendu, il arrivera de nous retrouver face à une force de la nature nous allongeant d'un coup bien placé mais le jeu nous laisse toujours notre chance de placer un enchaînement et, si beaucoup d'adversaires nous encerclent, le coup de pied sauté est magique pour se frayer un chemin.
 
N'oublions pas que des armes seront ramassables comme le sempiternel couteau de lancer. Le bô, bâton de combat, ainsi que le nounchaku seront très utiles au corps à corps, ce dernier rendant d'ailleurs quasi invincible quand on fait attention à ne pas le perdre en se faisant toucher. Heureusement, les armes disparaissent en changeant de chapitre. Il y'a aura même un boomerang faisant des ravages à distance ou des explosifs, tout pour s'amuser quoi.

Un gameplay vraiment amusant et jouissif, sans jamais énerver le joueur, voilà ce qui ressort de suite de Super Double Dragon. Pour un beat 'em all c'est là l'essentiel. Très fun.

J'ai apprécié les décors

Signé Super Nintendo

Comme je vous le dis, on voit direct que les choses se passent sur la 16 bits de Nintendo. La teinte quelque peu pastelle des couleurs fait penser à Aladdin. Les décors sont très lumineux, détaillés et un régal pour les yeux. Le stage se déroulant sur le tarmac d'un aéroport, où l'on se bagarre au pied d'un gigantesque Boeing sur le point de décoller, restera gravé dans mémoire. J'étais à fond dedans. Tout transpire la testostérone des 90's, du gameplay au level-design en passant par l'animation, une réussite. 

Voir tout ce petit monde se mouvoir est génial. Ça échange les coups avec des ennemis pas extrêmement variés mais certains promettant de beaux combats. C'est ce qui marque sur ce titre de Technos : la beauté des affrontements. J'en reviens encore au cinéma d'action de nos jeunes années, nous autres quarantenaires. Qui n'a pas tremblé d'excitation devant un Die Hard ou un Bad Boys ? On retrouve ce "truc" dans Super Double Dragon et ça fait du bien.

Dommage que ce titre sonna le glas pour les studios Technos. Ces développeurs auront marqué l'histoire du JV. Ayant apparemment été obligés de sortir leur jeu sur les chapeaux de roues, tout ce qui n'était pas finit fût sacrifié. Imaginez le même jeu mais avec une belle introduction et une fin en mode happy-end... Cela n'empêcha pas cette version "tronquée" de connaître tout de même un certain succès d'estime et d'être parcourue par des nombreux joueurs à travers le temps, malgré qu'elle soit beaucoup moins mise en avant que son grand frère sur Nes : Double Dragon II.

Le nounchaku est l'arme ultime

La musique de cette opus est très bonne et donne parfaitement le ton. On est bien plongé dans l'ambiance "distribution de pains". Les bruitages suivent et soulignent avec aplomb chaque frappe.

C'est réellement dommage que Technos n'ai pas eu le temps de peaufiner ce Super Double Dragon qui aurait pu faire, à mon avis, grand bruit dans le milieu du beat 'em all. Franchement, tout est là pour passer un bon moment du début à la fin et ce sans prise de tête ni énervement. C'est fluide, jouable, amusant... Du tout bon. 

Souvent critiqué pour son absence totale de scénarisation, pour son côté "non-finit", le dernier titre de Technos marque la fin d'une époque. Personnellement, j'ai passé un très agréable moment dessus et conseille à tout le monde de s'y essayer. C'est un petit pan de l'histoire du JV que nous avons là. Une grosse patate de forain dans la face des accrocs à la next-gen. À faire.

Peace.

O'Reilly    

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