Apparu dans le carrousel de mon C64Mini accompagnant la dernière mise à jour du firmware, Soulless me faisait de l'oeil avec sa cover trop classe mais vous savez ce que c'est... Nous avons tellement de jeux à faire... Le truc c'est que j'ai appris la sortie toute récente de Soulless II : The Armour Of Gods, qui soit dit entre nous m'a tout l'air d'être terrible. Je me suis donc dit qu'il était temps de m'y mettre.
Dès l'introduction et l'écran titre, je me suis traité d'idiot pour avoir tant attendu. Et je peux vous dire que je compte bien me jeter sur sa suite. Maintenant, laissez-moi donc vous conter l'histoire d'un roi qui fût la victime d'un funeste sort...
The Thing
Le bon roi Rizek était fatigué des guerres incessantes, du sang versé, des familles en deuil... Mais le jour arriva où enfin la paix s'installa. Son royaume pouvait maintenant souffler.
C'était sans compter sur les généraux dorénavant oisifs et rongeant leur frein. Ceux-ci fomentèrent un coup d'état et pour ce faire, ils firent appel aux services d'un sorcier maléfique nommé Kalen. Ce dernier se faufila dans la chambre à coucher du roi désormais apaisé et lui vola son âme tout en le métamorphosant en une horrible bête. Les traîtres à la couronne le firent alors enfermer dans un profond tombeau et l'histoire l'oublia.
Mille ans de terreur s'écoulèrent, le royaume n'était plus que ruines et désolation, quand un terrible tremblement de terre vint fragiliser les murs de la prison du roi oublié. Celui-ci s'échappe donc et entreprend de remonter à la surface pour faire valoir ses droits à la vengeance.
C'est là que nous, joueur, prenons le contrôle de ce bon vieux roi qui a été trahi de toutes parts. Et qui sous sa forme bestiale à un look trop badass, il faut le dire. J'ai trouvé le scénario très bon et que dire de la scène d'introduction nous relatant les faits ? Sublime. À nous, donc, de le faire s'échapper de sa prison et rétablir la paix. Épique.
Il n'est pas content |
Un truc à part
Disons le de suite : Soulless est un jeu de plate-forme diablement bien réalisé. Des graphismes au level-design, c'est parfait. Et nous voyons dès les premières images que le jeu tourne sur Commodore 64, il en possède l'âme, cette chose à part qu'ont les graphismes sur micro-ordinateurs. Un pixel-art au niveau ultime. J'ai hâte de voir ce que donne le second opus...
Je vous parlais de la scène d'introduction. Celle-ci est géniale et plonge le joueur dans l'ambiance dark-fantasy du soft. Et ensuite nous voici au fond du tombeau duquel il va falloir remonter. Les décors sont somptueux. Dans les teintes verdâtres, jaunâtres ou même violettes, nous ressentons bien l'effet vieille crypte. Et les divers statues et ornements gothiques embellissent encore le tout. Une espèce de "flou artistique", donnant un rendu inimitable sur une autre machine, "patine" ces graphismes que j'aime par-dessus tout.
Les sprites sont superbes et s'animent magnifiquement. Regardez-moi ce héros ! Sérieusement... N'a t'il pas une classe folle ? Les ennemis et autres obstacles sont également très bien fichus. C'est super de voir tout cela prendre vie sans accroc et puis cette palette de couleurs... Du génie, voilà tout.
J'ai bien aimé la musique, bien que l'on pourrait la trouver quelque peu en décalage avec l'univers dark. Peut-être un brin trop "joyeuse", j'ai fini par la trouver cool et super motivante. Un peu comme une musique de dessin-animé. Les bruitages sont bons et font parfaitement le travail.
Je parlerais du level-design dans la partie gameplay et conclu sur la réalisation en vous assurant que celle-ci mérite amplement le coup d'oeil.
Ces couleurs... |
Le Retour du Roi
Déjà, s'il vous plaît, n'utilisez pas les safestates. Ça serait enlever l'intérêt du jeu. La mort fait partie intégrante du gameplay. Celui-ci est spécial dans le sens où il sera parfois presque nécessaire de se faire toucher pour pouvoir inspecter un contenant. Mais le truc est qu'à intervalles réguliers se trouvent des "bornes" pour se soigner et la dernière utilisée nous servira de point de respawn. Les aller-retours seront donc de mise dans l'immensité du tombeau.
Les choses se présentent ainsi : une succession de pièces contenant toujours plein de trésors à fouiller. Coffres, jarres, ect... Des ennemis ou des pièges parsemeront chacune de ses pièces. Il faudra alors faire preuve d'adresse pour tout vider sans se faire toucher. Nous n'avons aucun moyen de nous défendre, hormis certains sorts pouvant être trouvés par hasard dans un contenant et dont l'effet est immédiat, comme figer tous les ennemis à l'écran ou même les tuer. J'ai beaucoup aimé ce concept de "chasse au trésor" et nous ressentons une grande satisfaction lorsque nous vidons une salle de ses richesses sans se faire avoir.
Le level-design est très efficace et mise sur le mode metroïdvania. Plusieurs embranchements différents, des portes ne s'ouvrant qu'avec une certaine clé dissimulée quelque part, les aller-retours pour se soigner... Le tout fût très bien pensé, est très intéressant et tend à l'exploration.
Aussi peaufiné que la réalisation, le gameplay de Soulless fonctionne du tonnerre. Simple comme bonjour. Il y'a juste un petit coup à prendre avec le saut, il faut avancer avant de presser le bouton, mais l'on s'y fait vite. Personnellement, j'adore jouer au joystick et trouve la maniabilité très précise. Ces messieurs de chez Psytronik Software savent décidément y faire.
Il faut vraiment fouiller partout |
Et bien, quel moment ! J'ai adoré faire ce jeu. L'ambiance m'a happé jusqu'à la toute fin qui est arrivée malheureusement trop vite. Tout est parfait : réalisation, scénario, gameplay... Comme pratiquement chaque production Psytronik Software pour le C64, cette œuvre laisse des traces au joueur l'ayant parcouru. On ne peux l'oublier tant son univers est particulier et enchanteur. Je recommande chaudement Soulless aux amateurs de bons jeux vidéos, tout simplement. PS : une nouvelle version nommée Special Edition a vu le jour depuis la rédaction de cet article. Le saut y est désormais dirigeable, notre héros n'est plus "rigide" à l'instar d'un Ghouls 'n Ghosts. Le respawn est direct, ce que personnellement je ne trouve pas être une bonne idée. Enfin, des nouvelles pièces à piller font leur apparition. Vous voilà prévenu.
Peace.
O'Reilly
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