J'aime les shmups qui proposent un gameplay original. Il n'y a pas que les vaisseaux spatiaux dans la vie. Grâce à l'Evercade, j'ai récemment fait la découverte d'un titre des célèbres studios Codemasters, sortit en 1992 sur Nes et proposant un concept nouveau dans le monde du shoot 'em up. Apparemment, une version C64 devait voir le jour en 1993 mais fût annulée au dernier moment, Codemasters se retirant de ce marché. Je suis presque certain que des petits malins ont du déterré cela et que ça doit se trouver sur le net. J'irais voir ça. En attendant, concentrons nous donc sur cette version Evercade, tirée de la Nes, respirant la joie, les pâquerettes et la bonne humeur. Bzzz...
Allez les noires et jaunes !
Nous sommes donc l'abeille numéro 52, ne me demandez pas pourquoi. Notre quête sera tout simplement celle pour laquelle le bon Dieu nous a créé : la récolte du pollen. Et je vous le dis, la tâche ne sera pas facile. Lors de ses premiers runs, l'on se gausse en se disant : "Attend un peu que je prenne mes marques. Ce jeu a l'air facile..." et au trentième essai on décide d'arrêter, conscient que le prochain game over entraînera immanquablement le jeté de notre Evercade à travers la pièce. Quatre mondes (potager, marais...) divisés en quatre niveaux parsemés d'ennemis et de pièges assez diaboliques.
Et pourtant, il nous faudra repartir à l'assaut sans relâche si l'on veux accomplir notre mission : remplir le pot de miel. Plusieurs allers-retours dans les niveaux seront obligatoires, notre abeille devant retourner déposer son butin à la ruche toutes les trois fleurs butinées. Et bien entendu, les fleurs ayant déjà été récoltées se referment sur elles-même, nous poussant à aller explorer toujours plus loin.
C'est en cela que Bee 52 différe des autres shmups, sinon il est somme toute assez basique dans sa maniabilité et dans le challenge proposé. De nombreux insectes de toutes sortes et autres joyeusetés, chenilles, araignées, guêpes, sauterelles, crabes, nuées de mouches... nous feront perdre une vie au moindre touché et petite chose à retenir : ils respawnent extrêmement rapidement. Dur...
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Bon, où sont les fleurs ? |
Mais notre petite héroïne velue est tout à fait apte à se défendre. Son tir principal envoie des boulettes en ligne droite à un rythme rapide. De plus, celui-ci est upgradable grâce à un certain insecte à détruire pour récupérer de précieux items. Ces derniers sont indispensables, pouvant transformer Maya en Rambo. Triple tirs, tir accéléré en mode mitraillette, auto-fire... sont de la partie. En revanche, il existe également un item représentant une bombe mais n'ayant jamais trouvé comment s'en servir, j'en déduis que cela augmente notre puissance de feu. Nous avons aussi le coup de dard, et oui. Il est possible d'attaquer ses ennemis au corps à corps mais seulement par le dessus. Celui-ci est bien évidemment upgradable lui aussi. Cette attaque "en piqué" sera très utile car il y'a un paramètre très important à prendre en compte : les fourmis. A intervalle régulier, une fourmi passera en bas de l'écran pour se diriger vers la ruche et voler le miel. La seule façon de les arrêter est le coup de dard. Et n'oubliez pas le timer, petit rajout bien stressant...
La maniabilité est extra fluide. Notre mignonne abeille n°52 répond au doigt et à l'oeil et son temps de réaction est très agréable. C'est parfait de ce côté là.
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Elle n'attendait que d'être butinée |
Les bienfaits de Dame Nature
À la vue des titres présents sur la Codemasters Collection 1, je me dis que ces développeurs sortaient des jeux vraiment soignés esthétiquement parlant. On a du mal à se dire qu'on est sur 8 bits. Colorés et détaillés, les graphismes de ce Bee 52 honorent leurs créateurs et font que le joueur se sente à son aise dans ces décors champêtres, un peu comme si nous étions devant un film genre 1001 Pattes. Les niveaux de nuit sont splendides.
D'ailleurs, je trouve l'idée très bonne d'avoir coupé la musique, sympathique, pendant les phases in-game. Nous sommes dans la nature, dans le calme, zeeeeeen... Les bruitages sont très bons et dans le thème. On est bien.
Il n'y a pas des milliers de choses à dire sur la réalisation de Bee 52, hormis que celle-ci est de qualité, à l'instar de CJ'S Elephant Antics ou du plus connu Cannon Fodder, et qu'encore une fois Codemasters fait mouche.
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La petite bête qui monte, qui monte... |
Un bon petit shmup bien sucrée comme une cuillère de miel, voilà ce que nous propose Bee 52. Un univers très symphatique et prêtant à la détente, un challenge relevé sous ses airs de ne pas y toucher et un chatoyant pixel-art pour faire plaisir à nos rétines. Vous auriez tort de vous en priver.
Peace.
O'Reilly
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