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BARNSLEY BADGER (C64MINI) : UN TABLEAU DE MAÎTRE

Vous avez lu le titre et êtes donc au fait que je considère ce jeu comme étant une véritable oeuvre d'art vidéoludique, ce dans tous les sens du terme. Que ce soit les graphismes, le gameplay, le level-design... Mais comment une presse dite spécialisée peux taire ce genre de sortie ? Parce que le Commodore 64 n'intéresse que peu de personnes ? Et alors ? Montrez un peu ce que ça donne quand des passionnés se mettent au boulot. Ça donne des titres de génie comme ce Barnsley Badger ou encore L'Abbaye des Morts. Leurs créateurs mériteraient tellement de louanges... Mais non... Allez donc jouer à Fornite ou Warzone. Non ! Mieux. Donnez donc vos sous à Watermelon pour un Paprium next-gen qui sortira dans des années... Moi, j'ai un cimetière et ses sous-sols mystérieux à parcourir.


Pixel perfect

Quand l'on parcourt un jeu comme Barnsley Badger, c'est toute la magie d'un livre de Lewis Carol qui nous emporte dans des contrées lointaines se trouvant aux confins d'un cerveau inspiré. Fabuleux. Il n'y a pas de terme plus approprié. Barnsley Badger est un jeu de plate-forme, saupoudré de metroïdvania, fa-bu-leux. 

Un ancien empereur nommé Tutanbodger aurait fait créer six grands masques d'or. Notre héros, le putois Barnsley, surprend une discussion comme quoi une petite pièce à l'effigie du fameux empereur aurait été retrouvée dans le cimetière locale. Ni une ni deux, il fonce explorer le cimetière.

J'ai conscience d'être du genre "bon public" et que je pardonne beaucoup à n'importe quel jeu, du temps que celui-ci m'amuse. Mais là, les amis... Là ! Nous touchons à la perfection. Oui, j'en suis là. Du moins, pour le genre dans lequel le jeu se range, bien sûr. Sur C64, il existe pour moi en 2021 une "Tri-Force" du jeu de plate-forme de ce type, plate-forme exploration pourrait-on dire : Soulless (le second opus vient d'arriver et je ne vais pas tarder à me lancer), L'Abbaye des Morts et Barnsley Badger. Si vous aimez ce genre de jeux, foncez sans attendre, il est tout bonnement impensable que vous soyez déçus, parole d'irlandais. De plus, deux de ces titres sont gratuits avec la mise a jour du C64Mini et l'autre, L'Abbaye des Morts est disponible pour environ 5$.

Comme je l'avais dit pour Soulless dans le test de celui-ci, les graphismes de Barnsley Badger ne peuvent se trouver que sur micro-ordinateurs. Ils ont ce truc qui me fait vibrer, cette "gueule" qui est la leur. Regardez donc ces sprites magnifiques et d'une grande variété. Ces nombreux ennemis tous plus farfelus les uns que les autres et à travers lesquels on aperçoit le décor. Et ces décors d'ailleurs, fourmiliant d'éléments sur fond noir. Bien pensés et détaillés, chaque écran est un bijou d'inventivité. Même après avoir lancé le jeu des dizaines de fois, le plaisir de parcourir les lieux reste intact. C'est fou. Et il y'a cette colorimétrie juste parfaite. Les différentes teintes n'auraient pu être mieux choisies. Bien entendu, le tout est merveilleusement animé, fluide, gracieux... Nous avons donc sous les yeux un tableau de maître du pixel-art. Non, je n'abuse pas.

Cet écran-titre restera gravé dans ma mémoire

Avoir la maîtrise de son art

J'ai rarement ressenti autant de plaisir à la découverte d'un lieu dans un jeu. Ces sous-sols gigantesques et labyrinthiques furent créés par des génies du level-design. Réellement, le joueur a beau parcourir ces salles et couloirs un nombre incalculable de fois, le plaisir reste pratiquement le même. C'est tellement bien pensé. On peux aisément comparer cette aire de jeu immense, ce cimetière et son sous-sol, à un gigantesque casse-tête à échelle humaine. Il faudra déclencher tel mécanisme pour faire s'ouvrir tel passage se trouvant loin de là, trouver des objets permettant d'atteindre des endroits jusque là inaccessibles... Vous connaissez la chanson. Oh, Barnsley Badger ne réinvente pas le genre, non, il le perfectionne pour faire de ce jeu quelque chose de millimétré, de peaufiné, de fantastique... Tout simplement.

Ce qui fait également que le joueur s'enfonce sans relâche dans les entrailles de la Terre, c'est la fluidité. Mon Dieu que la maniabilité est bonne ! Je suis un joueur aimant manier le bon vieux joystick à l'ancienne, Atari 2600 spirit, et là je vous assure que c'est un régal. Notre putois préféré réagit au quart de tour et l'on court,  saute, grimpe... dans tous les sens sans jamais un seul accroc. Du grand art. J'ai rarement joué à un jeu de plate-forme si souple, pourrait-on dire, toutes machines confondues... Hé, je vous parle d'un jeu Commodore 64 au joystick ! Vous vous rendez compte ou pas ? Ce n'est pas possible, c'est sûrement de la magie à ce niveau là. 

Vu que parfois mon esprit s'égare, je n'ai remarqué qu'à la toute fin (mais genre deux minutes avant) que j'étais capable de tirer les boulettes que l'on récupère un peu partout. J'ai passé des semaines à esquiver tous les ennemis pour me rendre compte que j'aurais pu en tuer quelques uns. En même temps, ces munitions sont en nombre extra-limitées car il y'en a en tout et pour tout 125 de disséminées dans tous les coins. Le but ultime est de trouver les six masques d'or pour ouvrir la dernière trappe qui mène à... Faites donc le jeu vous-même, oh !

Petit point de sauvegarde

Une leçon de programmation

Vous allez penser que j'abuse mais ceux ayant testé le jeux savent qu'il n'en est rien. On voit rarement des réalisations si soignées. Parfait dans son côté visuel, beau, original, limite envoûtant. Parfait dans sa jouabilité qui est fluide, instinctive, agréable mais à un point... Parfait dans son level-design, chaque écran est pensé avec soin et se perdre dans ce dédale n'est que plaisir. Parfait dans sa prise en main qui est immédiate et dans son gameplay efficace au possible. Parfait...

Il fallait bien qu'il y'ait un léger bémol à ce tableau idyllique : la musique. Elle est certes entraînante et joyeuse mais c'est la seule, sans aucune variation d'aucune sorte, du début à la fin. Par contre, il suffit d'appuyer sur un bouton pour l'enlever ou la remettre à sa guise. J'aimais personnellement jouer avec seulement les bruitages qui eux sont... parfaits, et oui, encore.

Il s'agit de bien doser ses sauts

J'en arrive à la fin de ce test qui fût plutôt court mais vous savez ce qu'on dit : parfois pas besoin de trop de mots. Et puis ce n'est pas un RPG avec je ne sais combien de choses à expliquer. Ce jeu est simple et efficace, je rajouterais addictif.

Si vous appréciez les jeux de plate-forme, d'aventure, de réflexion... Vous devez faire Barnsley Badger car il fait tout ça à la perfection. Un must.

Peace.

O'Reilly    

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