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ILS RÉSISTENT ENCORE ET TOUJOURS À L'HENVAHISSEUR DANS WATER MARGIN : A TALE OF CLOUDS AND WIND (EVERCADE)

Shui Hu Feng Yun Zhuan cela vous dit quelque chose ? Non ? C'est bien normal car ce jeu, développé par un studio taiwanais, ne dépassa pas les frontières de la Chine et d'Hong-Kong lors de sa sortie en 1996 sur Megadrive. Une société de production texane, Piko Interactive, racheta les droits de plusieurs titres jamais sortis d'Asie pour les traduire en anglais et les ressortir en version physique. Grande idée. 

Ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est le partenariat qu'ils ont passé avec Blaze Entertainement pour sortir deux collections ( pour le moment ) sur l'Evercade, la meilleure des consoles portables dédiées au retrogaming. Sur le premier volume se trouve donc ce Water Margin, beat 'em all à la chinoise qui a de la gueule.


Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre ( Rambo )

Je préviens d'emblée que je n'ai pas tout compris à l'histoire. Je ne suis pas nul en anglais mais celle-ci est contée lors de longs textes défilants sur de belles illustrations. La flemme. En même temps, pour un beat… 

Apparemment, le tout puissant empire chinois envahit les petites contrées alentour. Un village reculé, encore voué aux anciennes traditions, décide de ne pas se laisser écraser et à la chance d'avoir en son sein trois combattants aguerris. 

S'étalant sur sept chapitres, l'histoire de ces guerriers à l'air bien intéressante pour qui prendra la peine de la traduire, ou pour qui lit l'anglais couramment. En tout les cas, le joueur va voir du pays car le jeu est long et se passe dans décors très variés. 

La belle a des arguments à faire valoir

Les trois mousquetaires

Premier point : nos avatars se battent à l'aide d'armes blanches. Pas d'uppercut ni de combos pieds poings ici, mais des gros coups de hache ou d'épée en pleine trogne. Un bouton d'attaque, un bouton saut et le dernier pour le pouvoir spécial. Simple. Appuyez vite deux fois vers l'avant plus l'attaque et c'est un coup puissant qui sort, envoyant valser l'adversaire hors de l'écran. Voilà tout. C'est peu, comparé à un Super Double Dragon, mais suffisant pour bien s'amuser. Même pour les coups spéciaux, aucun besoin de manipulation bizarre mais juste d'appuyer deux fois sur le bouton attitré pour que ceux-ci sortent et balayent l'écran. D'ailleurs, il y'en a de plusieurs sortes qui sont représentés par un item différent à ramasser dans les contenants. Tous ont le même effet mais c'est l'animation qui change. Ça a vraiment de la gueule mais j'y reviendrais. En tout les cas, impossible de sélectionner celui que l'on désire car on utilise les items dans l'ordre de ramassage. En parlant items, il y'a donc ceux servant aux pouvoirs magiques, ceux remettant de la santé et représentés sous forme de cuisses de poulet ou bien même de poulets entiers, et enfin les piles de pièces qui ne servent qu'au scoring. 

Trois héros sont disponibles pour trois style différents, mais qui au final reviennent un peu au même vu la simplicité du gameplay. Il y'a bien sûr le guerrier avec une grosse épée et aux statistiques équilibrés, la belle demoiselle vive mais plus faiblarde, avec laquelle je joue car maniant son sabre tel un fouet, et le lourdaud barbu qui se traîne un peu mais distribue les gros coups de hache en mode bûcheron. Je conseille de privilégier la vivacité car frapper avant l'ennemi est vraiment important dans ce Water Margin, sous peine de se retrouver noyé sous les coups des adversaires. A savoir que ces derniers arrivent par vagues successives. Chaque écran de jeu aura le droit à ses trois ou quatre "débarquements", avant de laisser le joueur avancer dans le niveau. Quant aux boss, parfois bien difficiles à battre et possédant plusieurs barres de santé, ceux-ci sont entourés de soldats lambdas qui respawnent à l'infini, donc inutiles de s'acharner dessus hormis pour le scoring.

Vous aurez compris que le gameplay de ce titre ne révolutionne en rien le genre. Très simple à assimiler, on tourne vite en rond à matraquer le bouton attaque. C'est sûr, nous ne sommes pas sur un versus fighting mais tout de même, quelques coups en plus auraient étés les bienvenues. Sinon, le jeu n'est pas dans les plus difficiles qui soient, il est finissable contrairement à Iron Commandomais il arrive de se retrouver bloqué au sol à ne pas pouvoir se relever car tout le monde se jette sur nous. C'est extrêmement énervant. 

Nos héros du jour

Beau gosse

Abordons le point fort du jeu : sa réalisation. C'est superbement animé et beau. Les décors sont très variés et magnifiquement réalisés. On prend un réel plaisir à avancer dans l'histoire et à les voir apparaître. Bien que le level-design soit linéaire de chez linéaire, on avance en butant tout le monde voilà tout, le soin apporté aux décors rend la ballade assez captivante.

Les nombreux sprites et leurs animations sont un régal pour les yeux. J'adore voir le sabre de la tigresse Hu Sanniang tournoyer dans les airs comme si elle fouettait ses ennemis. Il sont d'ailleurs assez variés et, comme de coutume, reviennent sous différent coloris. Pouvant faire rager par leur robustesse, les boss sont impressionnants comparés aux clampins de base. Bien plus volumineux et agressifs, ils vous donneront bien des soucis.

Les musiques accompagnant toutes ces batailles sont agréables à écouter. Elles sont vraiment typées dessin-animé des années 90 et accompagnent parfaitement les combats acharnés qu'il nous faudra mener pour terminer le jeu. Dans les standards du genre, les bruitages sont très bons. On aurait quand même apprécié un peu plus de punch dans le rendu sonore des frappes… Après, jouant tout le temps Hu Sanniang, le bruit de son sabre fendant l'air passe bien. 

Pour finir, la réalisation globale de Water Margin n'à pas à rougir face aux cadors du beat them all.

C'est quelque chose les décors de ce jeu

Piko Interactive est une boîte pleine de talent, j'aime beaucoup leur travail de réédition. Grâce à eux, d'anciennes pépites sont ressuscités et sortent à notre époque dans de jolies éditions physiques pour nos vieilles machines. Personnellement, je suis plus que content de la Piko Interactive Collection 1 pour Evercade contenant une foule de bons titres dont Water Margin : A tale of Clouds and Wind. Si vous appréciez refaire vos classiques et passer du temps sur un Street of Rage ou un Double Dragon, alors vous pouvez vous laisser tenter sans crainte. Très cool.

Peace.

O'Reilly    

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