Voilà un titre qui donne envie. Ce jeu d'aventure en mode Zelda-like est une des dernières productions des talentueux studios Psytronik Software pour le Commodore 64. À peine ai-je finis de lire le résumé que j'ai payé les quelques dollars demandés et enfourné la ROM dans mon C64Mini. Après un peu moins d'une dizaine d'heures, j'ai atteins la fin et voici donc mon test de The Isle of the Cursed Prophet.
L'Enfer de Dante
Tout commence par une introduction sublime. J'ai pensé à Flashback sur Mega Drive, c'est dire. Une voiture qui roule dans la nuit, perturbant le calme de la campagne, puis un ponton. Après une traversée en bateau, nous voici sur une île très spéciale. D'après un livre maudit appelé Necronomicon, il serait possible d'y ressusciter notre femme. Le mari éploré que nous sommes n'a pas hésité à s'y rendre pour accomplir le rite censé lui rendre l'amour de sa vie.
Le propos fait très Lovercaft, avec la référence au célèbre Necronomicon, et donne envie de connaître le dénouement. Nous sommes donc seul sur une île semblant déserte et allons devoir trouver quoi faire.
Dans la vallée, oh oh... |
Promenons nous dans les bois...
De suite, après en avoir pris plein les yeux avec l'intro, j'ai beaucoup aimé les graphismes de The Isle of the Cursed Prophet. Très chatoyants, on a envie de découvrir cette île verdoyante. Les décors font penser à du Zelda sur Super Nes mais avec cette "touche" C64 que j'aime tant. C'est vraiment très beau et ça pousse à l'exploration. On a envie de savoir ce qui se cache dans les maisons et les grottes parsemant l'île qui semble pourtant n'abriter aucune âme. Mystère...
Les sprites des ennemis, des animaux de toutes sortes et autres bandits de grands chemins, sont plutôt cools. Si on ne peux pas parler d'animation en tant que telles, vos adversaires se jetteront tout de même sur vous sans vergogne. J'aime bien le look du héros qui a un petit côté Freddy Mercury avec sa moustache. Ses coups de couteau, et ensuite d'épée, sont représentés par un arc blanc projeté vers l'avant.
La direction artistique m'a beaucoup plu. Nous sommes bien, dans les standards du jeu d'aventure d'époque. Fun jusqu'à la musique qui se laisse écouter sans prendre la tête pendant les heures que dure le titre. Les bruitages sont dans la même veine, c'est à dire peaufinés. Du Psytronik Software en somme, beau et envoûtant.
Il est important de fouiller partout |
La descendance d'Adventure sur 2600
The Isle of the Cursed Prophet cultive les racines du genre. Comme son ancêtre cité dans le titre de ce paragraphe, il s'agira surtout de trouver une clé pour ouvrir une porte derrière laquelle se trouve un levier qui sert à ouvrir une grille derrière laquelle on trouve une serpe qui sert à déblayer le chemin vers... Ainsi de suite... Sachez qu'il y'a de nombreux objets-clés à dénicher et qu'il faudra parcourir chaque recoin de cette île maudite. Il faudra au moins ça, si nous voulons parvenir à compléter le rituel devant ramener notre femme à la vie.
La tâche sera compliquée par un grand nombre d'ennemis popant à l'infini. Si ceux-ci ne sont pas très coriaces, ils sont légion. À la toute fin du jeu, cela devient un brin tendu à gérer tellement ils réapparaissent à toute vitesse.
Un gameplay simple et intuitif, on ne prend pas deux minutes à prendre en main la maniabilité et à partir à l'aventure tel un Link à moustache.
Un village abandonné ? |
Je n'arrête pas de le dire mais les jeux sur cette machine ont un truc à part. Une aura mystérieuse entoure cette ludothèque des plus fournie. The Isle of the Cursed Prophet ne déroge pas à la règle en nous proposant un scénario mâture axé sur la perte de l'être aimé et la difficulté à faire son deuil.
Personnellement, j'accroche direct à tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'univers de l'écrivain de Providence, H.P. Lovecraft. L'année passée, j'avais adoré Call of Chtullu sur Nintendo Switch. Amateurs de tentacules, essayez donc ce nouvel homebrew pour C64. Votre femme attend que vous sauviez son âme...
Peace.
O'Reilly
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