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NAMCO MET LE FEU AVEC DRAGON SPIRIT : THE NEW LEGEND (EVERCADE)

Quel amateur de fantasy n'a pas rêvé de se trouver dans la peau d'un dragon ? Cela est possible grâce à ce Dragon Spirit : The New Legend. Initialement sortit en 1989 sur de multiples supports (PC-Engine, Nes, Commodore 64, etc...), ce shoot 'em up légendaire renaît de ses cendres sur l'Evercade dans la Namco Museum Collection II. Voyons un peu ce que cela donne de diriger une bête mythologique.


Contes et légendes

L'histoire est superbement amenée et en lien avec la difficulté. Lorsque nous commençons une partie, une scène ce lance nous donnant le contrôle du roi Amru metamorphosé en un dragon bleu lors du combat final contre Zawel, nous faisant alors rejouer le dernier affrontement du jeu précédent Dragon Spirit (sans la mention New Legend). 

Ce combat à sûrement été grandement simplifié car il fait ici office de choix de difficulté. Soit le joueur gagne et le jeu se lance donc en mode normal, où nous dirigeons le dragon bleu, soit il perd (en le faisant exprès) et le jeu démarre en mode facile, un dragon doré étant alors notre avatar. D'ailleurs, il est à noter que la narration des événements change en fonction de ce choix, ce que j'ai trouvé très original. Les deux versions de l'histoire ont leurs propres illustrations. Réellement, le démarrage de ce Dragon Spirit : The New Legend est vraiment bien fichu. 

Commençons par le mode normal. Nous sommes ici sur un scénario typique de fantasy. Après la défaite du méchant sorcier Zawel, Amru instaura la paix à Olympia. Lui et sa femme eurent des enfants : Lace et Iris. Le royaume était paisible depuis des années quand une rumeur sur un nouvel être maléfique, Galda, se fit entendre. Ce dernier aurait levé une armée et serait en pleine phase de conquête. La chose devint tangible lorsqu'il fit enlever la princesse Iris ainsi que ses servantes dans le but de réaliser un sacrifice visant à ressusciter Zawel. Le roi Amru étant alors vieux appela son fils au chevet de son lit de mort. Il lui confia le secret de son épée légendaire nommée Arlia et pouvant changer son porteur en un puissant dragon. Lace prit l'arme magique et se mit en quête de sauver sa soeur. Ici commence notre aventure.

Pour le mode facile, l'histoire est grosso modo la même sauf que Lace est en fait un petit garçon sur le point de se coucher et auquel le père lit un livre, Iris étant sa petite soeur. C'est en fait dans l'esprit du garçon que ça se passe et qu'il s'imagine à la place du prince allant sauver sa soeur.

J'ai vraiment apprécié cette façon d'amener le scénario. C'est très bien pensé de la part des développeurs. Petite interrogation : à chaque fin de niveaux, nous délivrons l'une des servantes d'Iris, cette dernière vient alors nous parler. Parfois, j'ai l'impression d'avoir un bug à ce moment précis. La servante n'apparaît pas mais il y'a tout de même sa silhouette qui me cause... Étrange...

Majestueux

Les 8 bits crachent le feu !

C'est le cas de le dire. J'ai du mal à me dire que ce n'est "que" sur 8 bits que le jeu tourne. Il est vraiment beau. Cette version Evercade est la même que celle sur Nes, avec la jauge de santé en bas à gauche de l'écran et aucune jauge de fire contrairement à la PC-Engine. L'édition Commodore 64 me donne sacrément envie, il faut absolument que je me la dégotte. 

Coloré, des décors sublimes, un bestiaire varié, des sprites stylés et superbement animés... La réalisation graphique envoie du lourd et c'est un plaisir que de parcourir les différents stages du jeu. De plus, le lotr englobant le titre est vraiment travaillé. Admirez donc les artworks sur la cover ou ce lettrage en mode graffiti. Voilà une direction artistique inspirée. 

La musique aussi est là pour nous transporter dans l'action soutenue proposée par le titre. Elle est entraînante à souhait, énergique et accompagne donc parfaitement ce qui se passe à l'écran. Il n'y a rien à dire sur les bruitages qui sont très bon. Nous distinguons bien que nous tirons des boules de feu et non des lasers ou quoi que ce soit d'autre.

Le tout s'anime sous les yeux du joueur avec une fluidité sans faille. Très rapidement, la frénésie des affrontements  va aller crescendo et pourtant le jeu n'aura aucun soucis à afficher tout ce petit monde. Les développeurs ont sûrement fournis un sacré travail pour atteindre ce résultat. Très très beau.

Deux dragonnets en guise de modules

La fureur du dragon

Épique est le terme qui convient le mieux à Dragon Spirit : The New Legend. Nous avons deux types d'attaques : celle au sol en mode larguage de bombe et le tir pour abattre les ennemis volants. Divers items, nombreux et variés, serviront à upgrader ces deux attaques en les rendant plus puissantes et plus rapides. Ceux-ci sont cumulables pour un effet croissant. Notre dragon peux également se voir pousser une tête ou deux de plus. Oui, on peux se muter en hydre à trois têtes. La classe. Par contre, il arrive de croiser des items avec une tête de mort qu'il est important d'éviter, sous peine de voir sa puissance de feu faiblir d'un cran. C'est aussi ce qu'il se passe lorsqu'on se fait toucher. Non seulement notre barre de vie baisse mais l'intensité de notre tir également.

Si jamais nous mourrons, là encore nous perdons notre tir upgradé pour revenir à celui de base et repartons à l'assaut du dernier chekpoint. Il faut avouer qu'après une défaite face à un boss par exemple, il est très difficile de revenir jusqu'au fameux combat avec la même puissance de frappe.

Outre des adversaires de toutes sortes et des boss bien chiadés, le décor saura se montrer redoutable. Volcans crachant leur nuage de fumée toxique ou ravins se resserrant sur nous, une prudence de tous les instants sera de mise.

Le jeu est franchement simple à terminer en difficulté facile, donc avec le dragon doré, car des stages disparaissent et les boss sont faiblards. Avec le dragon bleu, c'est une autre histoire. Le niveau augmente considérablement et les boss deviennent des vrais boss. Chauffez-vous donc en facile avant de vous attaquer à l'aventure dans son intégralité. C'est un conseil.

J'adore ce niveau

Je crois avoir compris qu'il avait eu plutôt bonne presse à l'époque et que beaucoup de joueurs de shmup l'aiment encore. Je peux aisément comprendre pourquoi. De magnifiques graphismes, une action soutenue, de la bonne musique... Et on joue un dragon ! Si ça ce n'est pas trop cool... 

Dragon Spirit : The New Legend a beau dater, il reste encore aujourd'hui un must du genre shoot 'em up. Incontournable. 

Peace.

O'Reilly    

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