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GALENCIA (C64 MINI) : LE FIXED-SHOOTER TIENT SA NOUVELLE TÊTE D'AFFICHE

Je suis heureux. Oui. Pour moi qui suis un mordu du genre quelque peu oublié du fixed-shooter, un nouveau représentant, et en plus génial de chez génial, est un grand moment dans ma vie de gamer. Sérieusement. Un peu comme ce que doit ressentir un gros fan de danmaku quand sort un nouvel opus de sa série phare et qu'il n'a qu'une envie : doser un maximum pour péter le score. 

Étant môme, j'ai passé un nombre incalculable d'heures sur mon Atari 2600 à jouer à Space Invender et Centipede. J'ai ensuite enchainé sur Galaxian jusqu'à ce qu'arrive le grand, le majestueux Galaga. Je pratique encore aujourd'hui les deux de manière régulière sur Evercade. Tout ça pour vous dire que dans le multivers du shoot 'em up, le style fixed-shooter est de loin mon favori. Alors imaginez un peu ma surprise en mettant à jour mon C64 Mini et en découvrant dans le carrousel Galencia. Je savais que quelques jeux accompagnaient la mise a jour du firmware, comme le superbe Hessian, mais je n'avais jamais eu vent de sa présence ni même de son existence. J'ai donc lancé ma première partie et là, j'ai pété un plomb. Ce jeu est une véritable bombe !

Ma vie d'hardcore gamer va se faire dévorer par Galencia, je le sais, et ça ne sera que du plaisir. Après une bonne dizaine d'heures dessus, à vue de nez, je peux vous affirmer qu'il reprend le flambeau de ces prédécesseurs avec brio. Maintenant, rentrons dans le vif du sujet. Commencez déjà par admirer cette cover forçant le respect (et n'attendez de moi aucune objectivité).


Independance Day

Le propos de ce titre, développé par un certain monsieur Jay Alored et distribué par la société Protovision, est bien plus mâture qu'il n'y paraît. Les abeilles en voie d'extinction sur Terre, leurs "cousines" extra-terrestres viennent à leur rescousse et comptent bien nous faire payer ce génocide. En réalité, nous ferions bien de nous soucier plus de nos chères abeilles car sans elles pas de pollenisation et donc pas de fleurs, plantes, arbres... Donc en somme, la fin de toute vie. Fin du cours de biologie.

Elles sont donc très énervées et il nous reviens, à l'aide de notre petit vaisseau spatial, de repousser l'invasion. Vaste programme. La chose à savoir est déjà que nous avons là un shmup à scoring pur et dur. Beaucoup de joueurs préfèrent le shoot 'em up à scrolling en mode old-school ou danmaku, j'en profite pour dire que les mecs s'adonnant à cette dernière discipline en particulier ont tout mon respect, et jouent pour le lore. Ils ont juste envie de faire un beau voyage en explosant tout ce qui bouge, on peux aisément le comprendre quand on se retrouve devant un Blazing Star ou bien lorsque l'on pense à la série R-Type. Dans Galencia, bien qu'un univers fort symphatique entoure le titre, le scoring est le coeur de l'oeuvre. Tout comme Space Invender ou Galaga, si vous accrochez à ce jeu alors vous êtes cuit. Vous y reviendrez sans cesse, comme une drogue douce... Mais avant d'aborder le gameplay, qui fait tout le sel de ce type de jeux, voyons un peu sa réalisation. 

C'est pas beau ça ? 

Retour aux racines

Le charme de l'époque avec un truc en plus. Franchement, les graphismes de Galencia font plaisir. Comme tout bon fixed-shooter, on se retrouve avec l'infinité de l'espace comme décor, les ennemis devant impérativement ressortir à l'écran. Je trouve les sprites de ces derniers trop stylés. Ces abeilles extra-terrestres sont superbes et il y'en a un paquet de différentes. Elles ont toutes plusieurs phases d'animation, en mode repos ou attaque, et cela donne un véritable ballet se passant sous nos yeux émerveillés. Quant à notre vaisseau, nommé le "1981 Galencia Fighter", c'est le même que dans Galaga

Outre le magnifique pixel-art des scènettes et des phases de shoot, ce qui me fit de suite un effet "wow" fût la colorimétrie globale du titre. Je vous jure que les couleurs ont été choisies pour faire du bien aux yeux des joueurs, douces et en même temps pleines de peps. Dans les options, plusieurs palettes sont d'ailleurs disponibles pour le score affiché en haut de l'écran et le timer se trouvant en bas. Tout cela donne un rendu merveilleux. 

Niveau sonore, la musique d'ambiance est cool et les bruitages dans la lignée de ce qui se fait dans le genre. Ni plus ni moins que ce qu'il faut pour se plonger dans la partie.

La direction artistique de Galencia est des plus inspirées. J'adhére un maximum et ne me lasse pas de voir virvolter tous ces fabuleux insectes faits de pixels. Formidable, tout simplement. 

Ça va canarder sec !

Fixed addictif shooter

Tout droit hérité de ces prédécesseurs, le gameplay de Galencia est simple et efficace, plug and play. On s'amuse tout de suite et on y revient sans cesse. Les ennemis arrivent par le haut et notre vaisseau se trouve en bas où il se déplace de droite à gauche sur une ligne. Chaque groupe d'ennemis fait office de stage. Éradiquez donc tous vos adversaires pour passer au suivant.

Chaque type d'abeilles à son propre pattern qui évoluera au fil de votre avancée, les rendant de plus en plus vives et nerveuses. Et l'IA est calibrée au millimètre, ces sales bêtes faisant parfois des actions inattendues. Certaines d'entre elles, si vous ne les abattez pas très vite, se métamorphoseront en d'autres bestioles encore plus agressives. Il va falloir faire travailler sa mémoire et ses réflexes pour espérer scorer.

De nombreux stages bonus seront de la partie et permettrons de gagner des points, une vie ou une force de frappe accrue en la présence d'un deuxième vaisseau accroché au premier. Plus les boss, il y'a de quoi faire dans Galencia.

Un gameplay qui ne vieillira jamais, c'est ce que propose donc ce jeu qui dans dix ans sera toujours aussi fun, comme peux l'être aujourd'hui Galaga. C'est juste parfait.

Les voici qui débarquent

Pour conclure, vous aurez bien compris que je suis tombé amoureux de Galencia. Je l'attendais depuis des années, le digne successeur de Galaxian et Galagaet le voici sur mon C64 Mini grâce à la société Protovision. La scène indépendante sur Commodore 64 mérite amplement l'attention de tout retrogamer qui se respecte. Chaque mois, des merveilles voient le jour et trop peu sont encensées dans les médias. J'espère que j'arriverais, à ma petite échelle, à faire que des joueurs se penchent sur ces jeux et découvrent tous ces trésors. Sur ce, je retourne combattre l'invasion. 

Peace.

O'Reilly    

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