Qui suit un peu la scène homebrew sur Commodore 64 connaît forcément le nom de Sarah Jane Avory. Si celle-ci a récemment fait parler d'elle pour avoir développé le premier RPG au tour par tour à la japonaise de la machine, Briley Witch Chronicles, elle se démarqua en premier lieu par ses différents shoot 'em up. C'est de l'un d'eux dont il est question dans ces lignes. Alors que l'artiste est actuellement au travail sur le second opus que nous espérons pour 2023, voici le test de Zeta Wing premier du nom. Et je peux déjà vous affirmer que ce n'est pas pour rien si il reçut de nombreux prix.
Toujours du travail de haut-vol
Dans ce shmup à défilement vertical, nous dirigeons un vaisseau ressemblant à une sorte d'abeille, du moins in game plus que sur la cover, devant combattre moult insectes mutants à travers sept niveaux tous plus beaux les uns que les autres. Bien que Zeta Wing ne propose pas de scénario à proprement parler, sa direction artistique "insectoïde / organique" maintient le joueur en éveil et donne envie d'avancer pour en découvrir plus. Le pixel-art est magnifique et la colorimétrie choisie avec un soin tout particulier. Cela nous donne un shmup vraiment attractif pour les yeux. Les ennemis sont variés, tant sur le chara-design que sur les patterns, et les boss viennent sous la forme de grosses bestioles parfaitement dans le thème. Les décors sont simples mais superbes. En bref, le visuel dans sa globalité nous tient accroché à notre joystick.
La musique est aussi parfaitement adaptée et il en va de même pour les bruitages. Sarah Jane Avory a vraiment soigné la réalisation de Zeta Wing qui est donc un plaisir à parcourir. D'ailleurs, nous avons pu apercevoir quelques images du second opus en préparation et nous savons déjà que nous allons nous régaler.
Une bien jolie forêt |
Toujours tâcher d'abattre les groupes d'ennemis en entier |
Le shmup dans ce qu'il a de plus "pur"
Que dire de la maniabilité de Zeta Wing hormis qu'il n'y a rien à dire ? Notre vaisseau se prend en main de suite. L'auto-fire est activable, ce qui est franchement cool. Nous n'avons qu'un seul tir mais celui-ci est upgradable dix fois pour arriver jusqu'à une puissance de feu assez conséquente. Pour ce faire, il s'agit d'abattre des groupes d'ennemis. Ces derniers débarquent toujours en escouade. Eliminez-les tous pour que le dernier d'entre eux à se faire abattre lâche un item, une boule rouge marquée d'un P. Il faudra en ramasser très exactement douze pour que notre tir se voit amélioré. Par contre, faites-vous toucher et ça sera alors l'inverse. Vous perdrez une vie ainsi qu'un niveau de puissance. Mais pas votre progression d'arme ! C'est à dire que si vous étiez à 2 power-up d'upgrader votre tir, ça sera toujours le cas. D'ailleurs, chaque ennemi tué rapporte des points et une vie supplémentaire est octroyée tous les 50000. Disseminées dans les niveaux, nous trouvons parfois des lettres, Z ou W. Les détruire nous octroie 500 points. Simple et efficace, Zeta Wing se veut accessible de suite pour un max de fun. Top. D'ailleurs, bien qu'il nous laisse le choix entre facile, normal et difficile, la courbe de progression du soft est juste parfaitement dosée et monte crescendo sans jamais atteindre un point trop hardcore. Nous ne sommes pas sur un bullet-hell. En somme, les petits nouveaux dans le domaine du shmup trouveront de quoi commencer leur carrière sur un titre où le 1CC est envisageable sans y consacrer toutes nos précieuses heures de gaming (je tâche en ce moment de réaliser la performance sur Gigawing et ce n'est pas la même tasse de thé) tandis que les doseurs scorant sur Ikaruga (les mathématiciens) y trouveront de quoi travailler tranquillement leurs réflexes dans un univers des plus agréables. Ça ne peut pas faire de mal.
Ces "pince-oreilles" descendent tout droit et, une fois à notre hauteur, nous foncent dessus |
Les effets de parallaxe sont superbes |
Un test court pour un shoot 'em up sans fioriture. Sarah Jane Avory n'a de cesse de nous surprendre à chaque fois qu'elle sort un jeu. Bientôt, une fois que je l'aurais terminé pour la seconde fois, je vous ferais un test en bon et due forme de son "grand œuvre" qu'est Briley Witch Chronicles. Un must. Mais d'abord, place au shmup pour lesquelles elle a un sacré talent. Attendez un peu de lire les tests de Neutron ou Soul Force. Bref, trêve d'éloges, si vous aimez le genre alors foncez sans hésiter car nous avons là un très bon représentant de cette discipline reine du JV.
Peace.
O'Reilly
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