Accéder au contenu principal

MARS (C64MINI/MAXI/REAL) : UN PETIT PAS POUR L'HOMME, UN GRAND PAS POUR L'HUMANITÉ

Cela faisait pas mal de temps que je regardais avec envie ce titre développé par Sputnik World et publié par Psytronik Software (toujours les mêmes). Mais nous avons tellement de jeux à faire... Vous savez ce que c'est. Puis, j'ai récemment passé le cap et me suis offert MARS pour 3€99. Je l'ai mis sur une clé USB, dans mon VIC20Maxi Limited Edition (un C64Maxi mais arborant la coque d'un VIC20) et je suis parti direction la Planète Rouge. Le voyage fut étonnant, je ne m'attendais pas du tout à ça. En fait, je ne savais pas trop ce que proposait ce jeu en termes de gameplay et je fus très agréablement surpris. D'une grande simplicité (dans son maniement et pas dans l'aventure en elle-même) mais en même temps permettant une réel immersion, tous les adeptes du voyage dans l'espace devraient se laisser porter par ce soft hors du commun. 3,2,1... Décollage !

De la suite dans les idées

C'est ce qui est génial avec ce genre de ludothèque. La puissance des machines de l'époque montrant des limites, les développeurs redoublent d'inventivité et nous nous retrouvons avec des oeuvres d'une grande profondeur même sans moyens techniques disproportionnés. De la pure "littérature" pixelisée et vidéoludique. Je ne sais pas si je me fait bien comprendre ? C'est sur ces bons vieux ordinosaures que fleurissent les concepts les plus dingues. C'est pourquoi si demain je dois choisir une seule et unique machine pour partir sur une île déserte, question enfantine au possible, et bien je prends de suite un Commodore 64. Nul part ailleurs nous ne retrouvons une telle diversité. L'ennui est juste impossible. Bref, tout ça pour vous dire quoi ? Et bien avec MARS, je fus encore une fois émerveillé et emporté dans un étonnant voyage. Pas grâce à des effets spéciaux de grand malade comme nous pouvons en retrouver sur les consoles next-gen, bien que les graphismes de MARS soient superbes, mais grâce à un gameplay inattendu et à une histoire intelligemment amenée. Une belle et étrange expérience comme nous n'en trouvons que sur ce type de machines. Même si je ne vous dévoilerai rien quant à l'aventure qui vous attend, laissez-moi vous expliquer le spitch de départ. 

Le pixel-art à un niveau spatial

Plus de 50 ans après que l'Homme ait posé le pied sur la Lune, voici venu le temps d'aller encore plus loin. Oui, les avancées dans le domaine de la conquête spatiale nous permettent désormais d'atteindre la planète Mars ! Du moins, en théorie. Le rôle du joueur est de faire en sorte que les choses se déroulent pour le mieux. L'équipage est constitué de huit ingénieurs spatiaux sélectionnés aux quatre coins du monde, chacun ayant ses propres compétences. Pilote émérite, scientifique de renom, mécanicien "couteau suisse", gestionnaire de crise, etc... Et même un robot nommé MKII. Tout ce petit monde nous donne une équipe prête à parer à toutes éventualités. Vous vous doutez bien que ce voyage aux confins de l'univers va être semé d'embûches. Mais vous savez ce qu'on dit : on ne fait pas d'omelette sans crever des yeux... Bref. Le but dans MARS est on ne peut plus simple et limpide. Survivre aux péripéties. N'importe qui appréciant la science-fiction ne pourra qu'accrocher et ne lâchera pas le joystick avant d'en avoir vu le bout. Ce MARS nous fait réellement ressentir l'excitation du voyage vers l'inconnu. En cela, le pari est plus que tenu.

Et oui, la NASA a recours au Commodore

Une image sur l'écran, des images plein la tête 

En premier lieu, MARS est enchanteur de part sa réalisation. Nous avons toujours le droit aux fameux graphismes tellement stylés de ce bon vieux Commodore 64. Personnellement, je suis amoureux de la palette de couleurs de la bête. Ces teintes de violet, jaune, vert... Sublime. Après les superbes images d'introduction, le jeu nous présente deux fenêtres entourées de tuyaux et autres câbles du plus bel effet. Le bas de l'écran est occupé par les noms de nos huit membres d'équipage ainsi que par la "Nursery", l'infirmerie, mais je vais y revenir en abordant le gameplay. La fenêtre de gauche affichera les divers événements. C'est notre oeil vers l'extérieur. Pour celle de droite, ça sera soit des croquis techniques, soit le visage du personnage selectionné ainsi que son nombre de cœurs. Franchement, toute l'aventure se déroule sur ce même écran de jeu et c'est amplement suffisant. Personnellement, je suis bluffé que des développeurs arrivent à nous emmener si loin dans notre esprit, "Vers l'infini et au-delà !" comme dirait l'autre, avec seulement un seul écran de jeu. Du génie. Vraiment, il y'a du génie dans MARS de Sputnik World.

La partie sonore du soft fait également beaucoup pour l'immersion. La musique est cool, étrange, parfaitement dans le thème et sait se montrer discrète, jamais soûlante. Ce n'est pas vraiment une musique ultra travaillée mais plutôt un petit thème sci-fi mêlé de bip-bip et autres bruitages que nous pourrions entendre dans une navette. Nous avons donc une bande sonore en parfaite adéquation avec ce qui se passe à l'écran et aidant encore plus le joueur à s'immerger dans ce "space opéra". Il n'y a rien à dire d'autre, c'est juste génial. La réalisation de MARS est géniale. Voilà. 

Un voyage mal engagé, l'énergie de la navette ayant déjà baissé à peine le lancement effectué

"Houston, we have a problem..."

Mais alors, quelle tâche revient au joueur ? Et bien nous sommes la tête pensante de cette expédition historique. À nous de prendre la bonne décision au bon moment. Pas seulement lorsque quelque chose d'imprévu arrive mais aussi les étapes standards comme mettre en marche les réacteurs ou au contraire ralentir, depressuriser une zone de la navette, transférer du matériel dans la soute, déployer les panneaux solaires, etc... Les choses de la vie quoi... En fait, l'ordinateur de bord nous expose tour à tour les diverses étapes ou soucis inhérents à un tel voyage et attend de nous la bonne marche à suivre. Nous avons alors un court laps de temps pour sélectionner le bon personnage et choisir dans sa liste de tâches celle convenant au dilemme du moment. Notre navette possède une grande barre d'énergie prenant toute la largeur de l'écran tout en bas de celui-ci. Chaque mauvaise décision la fait baisser. Si elle est se vide complètement, c'est le Game Over. Si l'on ne trouve pas la bonne action à la fin du temps imparti, c'est le Game Over. Munissez-vous d'une feuille et d'un stylo afin de noter au fur et à mesure les bonnes décisions. Simple et efficace. Je souligne le fait que certaines péripéties comme par exemple traverser l'atmosphère, ce qui génère une très forte chaleur, endommagera forcément un peu notre navette. Il faut garder cela en tête. 

Je vous l'ai dit, chaque membre d'équipage possède de la vie qui baisse toute seule au fil du voyage. Il s'agit de les envoyer à tour de rôle se reposer à l'infirmerie pour les requinquer. Perdre l'un d'eux s'avérera dramatique lorsque l'une de ses compétences se montrera utile à la bonne marche de l'expédition. Tous les maintenir en vie jusqu'au bout de l'aventure demande donc une surveillance constante. 

MARS fait montre d'un gameplay très simple mais qui en même temps nous immerge totalement. Nous voguons à travers l'immensité de l'espace tout en résolvant au fur et à mesure les problèmes qui se présentent à nous. J'adore.

Notre bonne vieille Terre qui s'éloigne...

Amis qui aimez observer les étoiles, ce jeu est fait pour vous. MARS n'est pas très long et vous n'y reviendrez sûrement pas de si tôt une fois que vous l'aurez terminé, mais pour 3€99 vous vous devez d'entreprendre ce voyage qui vous tiendra en haleine quelques heures, le temps de de mémoriser la bonne solution à adopter pour chaque demande. Mais alors quelles heures fabuleuses ! N'hésitez pas et envolez-vous. 

Peace. 

O'Reilly     

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

FIGHTER'S HISTORY (EVERCADE) : ENFIN DU VERSUS PUR JUS SUR LES CONSOLES DE BLAZE !

Le versus fighting, voilà un genre encore trop peu représenté pour le moment sur Evercade et les opus proposés ne sont pas toujours fameux. Les deux Clayfighters sont marrants mais pas pour tout le monde et Weapon Lord , qui est pourtant esthétiquement époustouflant, est injouable car d'une difficulté proprement débile. Heureusement, la Data East Collection 1 vient redonner le sourire aux "doseurs" en intégrant Fighter's History . Là, nous sommes sur du versus fighting pur et dur. On connaît la tendance de Data East à s'inspirer des meilleurs et c'est donc sur Street Fighters II qu'est quelque peu calqué ce titre. J'ai envie de dire, tant mieux. Je trouve pour ma part que ce jeu possède une ambiance bien à lui et assez de qualités pour que le joueur ai envie de le creuser et d'apprendre à en gérer les personnages.  Ready ? Fight ! Les gros-bras du game Durant les années 80-90, Data East était l'un des développeurs les plus connus et reconnus.

CRACHEZ-LEUR À LA GUEULE DANS METAGALACTIC LLAMAS : BATTLE AT THE EDGE OF TIME (VIC20MAXI) !

C'est là mon tout premier test d'un jeu VIC 20. Je découvre cette ludothèque depuis ces derniers jours seulement et je peux dire que je suis bluffé. Grand fan devant l'Eternel de l'Atari 2600, j'avais entendu que cet ordinosaure jouait dans la même catégorie. J'entends par là qu'il était disponible à la même période mais qu'il semblait bien plus performant que la console du légendaire constructeur américain. Ordinateur oblige. Je confirme ! Nous avons des jeux arborant le même type de graphismes stylisés dirons-nous et que j'adore tellement, mais plus colorés et acidulés. De plus, les jeux sont bien plus fluides et "finis", si j'ose dire. Je suis tellement heureux que toute cette merveilleuse ludothèque s'ouvre à moi grâce au VIC20/C64Maxi de Retro Games. Et donc, le premier titre qui m'a accroché et sur lequel je compte bien péter le score est un shmup survolté nommé Metagalactic Llamas : Battle at the Edge of Time. Ça, c'e